Point d’information sur l’influenza aviaire
L’IAHP H5N8 circule actuellement en Asie (Chine, Japon, Corée). D’après l’ECDC, aucun cas de transmission de cette souche à l’homme n’a été recensé. Le risque est donc avéré pour les oiseaux mais il n’y a pas de risque zoonotique majeur.
L‘avis rendu le 21 novembre par l’Anses conclut notamment que le risque d’introduction d’un virus IAHP H5N8 en France est au minimum « modéré » et que la probabilité de survenue de cas humains dans la population générale est minime. A la suite à cet avis et au cas confirmé par l’Allemagne dans la faune sauvage, le ministère a décidé de réviser le niveau de risque épizootique sur le territoire national et de le qualifier de modéré sur l’ensemble du territoire métropolitain.
La commune d’Ernée est concernée par cette zone à risque.
Les principales mesures prévues au niveau de risque modéré d’influenza aviaire sont les suivantes :
- Sur l’ensemble du territoire métropolitain :
- le renforcement des mesures de biosécurité (empêcher l’accès de l’alimentation et de l’abreuvement aux oiseaux sauvages, interdiction d’utiliser les eaux de surface pour le nettoyage) et de toutes mesures efficaces afin d’éviter les contacts directs et indirects avec l’avifaune ;
- une vigilance quotidienne par les détenteurs d’oiseaux des signes cliniques évocateurs de la maladie ;
- la surveillance des oiseaux sauvages dans certaines conditions.
Dans les zones à risque particulier prioritaires (voir carte jointe ci-dessous) :
- une interdiction des rassemblements d’oiseaux dans ces zones et de tout oiseau provenant de ces zones (des dérogations peuvent être accordées selon les espèces, annexe 6 de l’arrêté ministériel du 24 janvier 2008) ;
- des mesures renforcées de protection des élevages : visite sanitaire par un vétérinaire des élevages ou filets de protection pour les animaux ;
- interdiction de l’usage des appelants pour la chasse au gibier d’eau.
La Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (www.plateforme-esa.fr) tient à jour la veille sanitaire internationale et les travaux sur la production de nouveaux protocoles de surveillance permettant d’être plus réactifs et d’avoir un meilleur suivi ont débuté. La précocité du dépistage est
déterminante, dans ce sens les alertes rapides faites par les pays touchés est à saluer.
Si la maladie est détectée en France, le plan national d’intervention sanitaire d’urgence sera déclenché.