Le jardin de l’Europe Valéry Giscard d’Estaing
un véritable havre de paix au cœur d’Ernée !
Envie d’un peu de fraîcheur ? Ce lieu offre, sous ses arbres remarquables, une aire de jeux pour les plus jeunes, des bancs accueillants pour se reposer et contempler la nature, un jardin éphémère et son mobilier en palettes de récupération…
Marchez, respirez, profitez ! Pour une balade tranquille, une séance de sport, un pique-nique en famille, une partie de pétanque, ou simplement pour admirer la nature.
Valéry Giscard d’Estaing, un européen convaincu
Président français de 1974 à 1981, Valéry Giscard d’Estaing a marqué la Vème République par son engagement profondément européen.
1957 – Débat de ratification du Traité de Rome par le Parlement français : Valéry Giscard d’Estaing, jeune député, déclare à la tribune de l’Assemblée nationale sa « foi raisonnée » en l’Europe qui doit, selon lui, poursuivre deux objectifs :
- « La construction d’une entité économique, et plus tard politique, à la dimension d’un continent ;
- « Le maintien de l’affirmation de la vocation de la France à penser, à éclairer et peut-être à diriger cette construction continentale ».
Le couple franco-allemand moteur de la construction européenne
Années 1960 – Une dynamique européenne issue d’une véritable amitié
Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing se rencontrent pour la première fois au domicile parisien de Jean Monnet où se réunissaient les membres de son « Comité pour les Etats-Unis d’Europe ». Devenant tous deux ministres des Finances, ils prennent l’habitude de travailler ensemble et tissent une relation personnelle étroite. En 1974, Helmut Schmidt devient Chancelier d’Allemagne et Valéry Giscard d’Estaing président de la République française. Ils décident qu’ils se verront avant toutes les réunions importantes pour définir une position commune sur l’Europe. Cette solidité exceptionnelle des relations franco- allemandes permettra de faire avancer la construction de l’Europe pendant cette période avec notamment la création du système monétaire européen, précurseur de la monnaie unique.
1974 – 1981 : Des avancées majeures pour la construction européenne
En décembre 1974, Valéry Giscard d’Estaing invitent les neuf Etats membres à un sommet à Paris. Le Président français profite de ce sommet pour institutionnaliser les conférences informelles entre chefs d’Etat et de gouvernement européens. C’est ainsi que naît le Conseil européen. A cette occasion, le principe de l’élection du Parlement européen au suffrage universel est également adopté. En 1979, les premières élections européennes donnent en France la victoire au parti du Président, l’UDF (Union pour la démocratie française), dont la tête de liste est Simone Veil. Sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, elle devient la première présidente du Parlement européen.
Convention sur l’avenir de l’Europe
En décembre 2002, Valéry Giscard d’Estaing se voit confier la présidence de la Convention sur l’avenir de l’Europe. Elle a pour mission de réformer les structures européennes et d’engager la construction européenne sur la voie d’une Constitution pour l’Europe si cela est possible. Les travaux de cette Convention inspireront le Traité de Lisbonne de 2007 qui amende les textes européens. Il reprend l’essentiel des réformes institutionnelles proposées lors de la Convention européenne, en particulier la présidence stable du Conseil européen, la nomination d’un Haut représentant pour les affaires étrangères, une composition plus équitable du Parlement européen et des droits de vote prenant mieux en compte le poids des populations.
Autres engagements européens de Valéry Giscard d’Estaing
- 1986 : avec Helmut Schmidt, il est à l’origine de la création du Comité pour l’Union monétaire de l’Europe (Cume) qu’ils co-président. Ce comité est composé de 17 membres venant des 12 pays de la Communauté européenne. Son programme publié en 1988 sert de base au « Programme pour l’Action » des travaux du Comité Delors (1988-1989).
- 1989-1993 : il est député au Parlement Européen, membre du Groupe du Parti populaire européen (P.P.E.)
- 1989-1997 : il est président du Mouvement européen international.
- 1997-2004 : il est président du Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE).
Valéry Giscard d’Estaing | 1926 – 2020
Valéry Giscard d’Estaing est né à Coblence (Allemagne) le 2 février 1926. Son père est alors directeur des finances au Haut-commissariat de France en Rhénanie occupée.
En 1944, à 18 ans (l’âge de la majorité est à 21 ans à l’époque), il obtient l’accord de son père pour partir au combat. Il revient avec la Croix de guerre à l’ordre du corps d’armée. Deux ans plus tard il est reçu à Polytechnique puis à l’ENA (Ecole nationale de d’administration) en 1949. Il est élu député pour la première fois en 1956 dans la circonscription du Puy-de-Dôme sous l’étiquette des Indépendants et paysans d’action sociale.
Douze ans aux finances de la France
Le 9 janvier 1959, il est nommé secrétaire d’Etat aux Finances dans le 1er gouvernement de la Vème République. A 32 ans, il est le benjamin du Gouvernement Debré. A cette fonction, Valéry Giscard d’Estaing sera notamment en charge de la négociation des droits de douane avec les partenaires européens. Trois ans plus tard, il est promu ministre des Finances et des Affaires économiques. Il le sera jusqu’en 1966, date à laquelle il décide de quitter le Gouvernement. De 1969 à 1974, il est à nouveau aux finances sous la présidence de Georges Pompidou. Le décès prématuré de ce dernier, le 2 avril 1974, entraîne une élection présidentielle anticipée à laquelle Valéry Giscard d’Estaing se présente.
L’accession à la présidence de la République
Le 19 mai 1974, Valéry Giscard d’Estaing est élu président de la République après une campagne courte mais inédite dans la forme : toute sa famille y participe (sa fille Jacinte, alors âgée de 13 ans, figure à ses côtés sur l’affiche de campagne) ; le slogan « Giscard à la barre » fleurit sur les tee-shirts ; les Français vont à sa rencontre, remplissent les salles de meeting et lui souhaitent « bonne chance ». Ce jeune candidat à la présidence (48 ans) dépoussière la politique et invente la communication politique à la française, une communication résolument moderne et tournée vers les Français.
Tout au long de son septennat, ce président réformateur accompagnera en profondeur les mutations de la société française à travers des réformes majeures encore en vigueur cinquante ans après. Il œuvrera également activement pour la construction européenne.