Le Dolmen de la Contrie
Plus enracinées encore dans le temps, les deux allées couvertes d’Ernée, les dolmens de la Contrie et de la Tardivière, attirent la curiosité des amateurs de préhistoire qui pourront également visiter le Musée Municipal qui fait référence en matière d’archéologie.
L’allée couverte de la Contrie, anciennement désignée sous le nom de “Cave-Au-Diable”, est située dans le petit bois de Bérenger, à quelques pas d’un petit ruisseau, proche des Bizeuls. Il mesure 7m de long et 1,50 m de large.
À l’époque de son utilisation, les pierres n’étaient pas autant enfoncées dans le sol. Celles servant de toit étaient recouvertes d’un tumulus (amas de terre). L’allée était formée de 5 pierres à l’Est et de 6 à l’Ouest (dont 2 sont actuellement brisées). Elle était couverte de 3 énormes tables, aujourd’hui rejetées à l’Est.
Pour sa construction, les hommes de cette époque (fin du Néolithique – 5ème au 3ème millénaire av JC -, début Age de Bronze – 3ème au 1er millénaire av JC) ont construit le dolmen avec les blocs de diorites que les hommes trouvèrent sur place et qu’ils n’ont eu qu’à dresser.
L’Allée Couverte de la Contrie est le plus intéressant monument du genre conservé en Mayenne. On peut voir le dolmen tous les jours de l’année par une simple petite ballade.
Son utilité
L’allée couverte de la Contrie “représente le portail, l’arcature symbolique de protection que la religion mégalithique a détaché de la maison des vivants pour l’offrir à ses défunts. En fait ce portail est un couloir d’accès mégalithique, fréquemment obstrué par une dalle transversale percée d’un hublot que l’on fermait d’un large bouchon de pierre muni d’une poignée taillée dans le même bloc”.
Il servait de lieu de repos pour les morts. On y inhumait les morts à plat sur le sol avec divers objets et armes. Il s’agissait en fait d’un lieu de sépulture collectif.
Restauration et fouilles
La Commission Archéologique à la Commission des Monuments Mégalithes le signale en 1789. Il est classé monument historique le 30 mars 1887. Il est restauré en 1889. Au cours de celle-ci on replaça les dalles de recouvrement (sur le dessus) qui étaient rejetées sur le côté.
En août 1882, Mme E. et L. Delaunay, éminents historiens du Pays d’Ernée, pratiquèrent des fouilles. Ils trouvèrent au milieu du dolmen une pointe de lance entière en silex résinite long de 9.5 cm, 2 couteaux de 9 cms de long, l’un en silex gris et l’autre en silex blond, ainsi que divers éclats de silex et des fragments de poterie. On peut voir ces découvertes dans le musée d’Ernée (place de l’Hôtel de Ville, au dessus de l’Office du Tourisme).